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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 15:54
P. Jean-Yves, octobre 2023

 

 

 

 

 

 

 

Mananjary, le 04 février 2024

Chers amis,

L’année 2023 aura été plus calme que 2022

Nous voici donc entrés de plein pied dans l’année 2024 ! Par cette lettre annuelle que j’ai plaisir à vous adresser, je m’aperçois que je suis un peu plus en retard que les années précédentes. Ce n’est pas faute de vouloir le faire plus tôt mais les contingences, ces évènements imprévisibles, m’obligent à gérer l’urgence des urgences dans un choix qui n’est pas toujours simple à faire. L’année 2023 aura été plus calme que 2022, année des 2 cyclones destructeurs, Batsiraï, de triste mémoire et Emnati, 15 jours après, puisque nous n’avons que le cyclone Freddy, pourtant qualifié par les services « météo » de La Réunion, d’extrême par sa puissance, sa longévité, ses nombreux impacts et le nombre de morts (200) à Madagascar et surtout au Mozambique. Freddy qui est passé à Mananjary et sur l’Hôpital Sainte-Anne, son centre était un peu plus au nord, aura néanmoins apporté beaucoup de vent fort, bien sûr, et d’abondantes pluies. Pas de dégâts significatifs qui auraient pu mettre à mal le bon fonctionnement de l’Hôpital. C’est heureux car c’est quasiment à la fin de cette année passée que nous avons pu remettre en état l’hôpital qui avait souffert de dégâts dans l’ensemble des pavillons : la chute d’un grand nombre de plafonds, les blocs opératoires touchés, sans compter d’autres impacts sur l’ensemble du site de 10 ha. Avec le climat tropical de notre région du globe, nous avons, chaque année, la saison dite cyclonique qui débute du 1er novembre au 31 mai de l’année suivante et à laquelle nous sommes habitués. Si nous le savons et nous y préparons autant que faire se peut, les prévisions des services météorologiques nous font désormais craindre le pire à chaque annonce car Madagascar n’échappe pas au changement climatique.

HSA vu de la RN 25, au lever du jour.

HSA vu de la RN 25, au lever du jour.

Ces 4 dernières années auront été difficiles. Après le covid et ses contraintes, les cyclones dévastateurs, il nous a fallu rester efficaces et sereins pour accueillir l’hôpital public détruit par le cyclone Batsiraï du 9 février 2022 au 14 février 2023. L’hôpital était quasiment terminé et opérationnel. Il fallut faire vite et embaucher une partie du personnel de l’Hôpital Sainte-Anne pour permettre aux équipes médico-chirurgicales de la fonction publique de travailler dans les meilleures conditions. Cela nous est revenu cher et à notre charge. Dans l’adversité, je crois que nous avons su offrir le meilleur que nous pouvions. En une année, plus de 500 interventions chirurgicales ont été faites dont une moitié de césariennes.

Dr Rynah et son équipe intervenant à HSA

Notre ami, le Dr Rynah, médecin chef de l’hôpital public et chirurgien qui a été très présent, jour et nuit, à Sainte-Anne nous a adressé, à Mgr Alfredo, évêque de Mananjary et moi-même, une lettre de remerciements dans laquelle il mentionnait toutes les bonnes conditions qu’il avait eu pour exercer son art et soulager une population dont une grande partie était démunie. Ce ne fut d’ailleurs possible que grâce à votre aide. J’ai « glissé » cette lettre chaleureuse et sympathique dans le dossier de demande d’ouverture définitive, procédure longue et complexe, au regard des nombreuses pièces et justificatifs à fournir : un épais dossier de plus de 3 kg. Sans doute, cela nous a-t-il aidé lors du passage de notre dossier en commission ! Plusieurs services du ministère de la santé sont venus (à nos frais) sur place pour l’agrément du laboratoire d’analyses et la radiologie et attendre ensuite la commission ad hoc qui ne se réunit que plusieurs fois par an pour statuer sur chaque dossier de demande. Tous les 2 ans, l’hôpital doit également faire appel à l’Institut National des Sciences et Technologies Nucléaires pour une vérification de l’appareil de radiologie et conserver son agrément. Un déplacement à nos frais de 3 millions d’ariary (un peu plus de 600 euros ; c’est une grosse somme ici) qui doit être fait ces prochains jours.

2023 ! Une importante année ! Le temps cyclonique se terminait en mai et c’est ainsi que, plus paisiblement, nous avons pu nous acheminer vers l’inauguration officielle. Entre temps, nous apprenions que le ministère de la santé de Madagascar nous accordait l’ouverture définitive. L’arrêté ministériel nous parvenait la veille de l’inauguration le 23 mai par le Nonce Apostolique (ambassadeur du Vatican) en poste à Madagascar.

23 mai 3023, inauguration de l'hôpital Sainte-Anne

Une cérémonie simple et émouvante en présence des autorités locales et provinciales représentant tous les corps de l’Etat, sanitaires, civils et militaires. On peut suivre, encore aujourd’hui, cette cérémonie sur nos sites de l’Hôpital avec la traduction française du discours du directeur de l’Hôpital et celui du Nonce Apostolique, directement en français, qui m’a surpris par sa connaissance du projet, sa philosophie, sa spiritualité alors qu’il n’était en poste dans le pays que depuis quelques mois. La cérémonie fut retransmise en direct sur l’ensemble du pays par une chaîne de télévision privée appartenant, je crois, au vice-président du Sénat de Madagascar et une annonce avec quelques images à la télévision nationale. De fait, le cyclone Batsiraï avait fait connaître l’Hôpital Sainte-Anne qui avait fait « ses preuves » avec l’accueil de l’hôpital public. Une partie du personnel non médical et paramédical, sauf pour la radiologie et le laboratoire, avait déjà été recrutée pour répondre aux besoins de l’hôpital public chez nous. Rapidement, il a fallu appeler le personnel médical et paramédical déjà pressenti et ouvrir sans tarder. Le 1er juin, l’ensemble du personnel prenait ses fonctions. Pendant un mois, nous avons procédé à la mise en place des services pour ouvrir le 4 juillet.

L’Hôpital fonctionne depuis plus de 6 mois maintenant. Après ce temps, je pense pouvoir dire que la philosophie et la spiritualité de l’Hôpital Sainte-Anne sont respectées avec l’accueil de tous et des plus pauvres qui n’ont rien. Ce n’est pas simple car dans l’arrêté ministériel, il est bien spécifié que toutes les prestations délivrées sont et doivent être payantes. Comment fait-on alors ? C’est vous, chers amis, par votre aide qui nous permettez à la fois de respecter l’arrêté ministériel et d’accueillir ceux qui n’ont rien. Soyez-en vivement remerciés ! 

Dr Parfait et P. Jean-Yves visitent les malades

Votre mobilisation généreuse permet à nos médecins, ils sont 3, 2 en médecine et 1chirurgien, et à leurs équipes de faire des choses surprenantes aussi bien en médecine qu’en chirurgie car nous sommes dans un pays où on vient se faire soigner qu’en dernier recours et trop souvent, bien trop tard, malheureusement. Comme par exemple, cette femme venant d’une brousse lointaine qui souffrait depuis 5 ans d’un kyste ovarien… de 13 kg. Elle n’avait pas les moyens financiers de se faire soigner.

L'ambulance d'HSA devant l'entrée des urgences

Nous recevons beaucoup de cas que nous ne voyons plus dans les pays du nord. Quelques chiffres depuis l’ouverture ! 192 interventions au bloc opératoire dont 61 césariennes. 156 hospitalisations en chirurgie et 95 consultations externes. 101 hospitalisations en maternité et 75 consultations externes. 156 hospitalisations en chirurgie et 95 consultations externes. En service de médecine : 392 hospitalisations et 1 191 consultations externes. Nous constatons une progression exponentielle.

A Madagascar, les hôpitaux publics doivent être autonomes avec, donc, des moyens réduits voire très réduits. En revanche, les salaires sont versés par l’Etat. En ce qui nous concerne, c’est l‘Hôpital Sainte-Anne qui les verse. Ils sont plus élevés que dans la fonction publique ou même le privé pour éviter toute tentation auprès des malades. C’est un choix que j’avais fait dès la conception du projet.  Cette masse salariale pour plus de 30 personnes nous revient très cher. Pour une question de justice, à l’inverse du secteur privé en général, la tarification de l’hôpital Sainte-Anne est la même que celle de l’hôpital public. Cet autre choix fait que les fonds qui rentrent ne sont pas suffisants pour rendre l’hôpital Sainte-Anne autonome. Peut-être, nous souvenons nous que j’avais accepté de mener à bien ce projet si l’hôpital était le lieu où les plus pauvres y avaient accès sans difficulté !

En haut à droite le premier mur en construction du futur potager

Constructeur, je le reste car il reste à construire, cette année, le pôle mère-enfant, le jardin potager en terrasse (nous y travaillons actuellement) pour faire nos propres légumes (de + en + chers) pendant l’hiver austral (avril à septembre).Alors, constructeur ? Directeur ? De fait, les deux ! Avec la nouvelle fonction d’agent social où il me faut rencontrer les personnes afin de savoir si elles sont vraiment indigentes, qu’elles n’ont vraiment personne pour prendre une part active dans les travaux divers sur le site de l’hôpital, dans les rizières, (l’hôpital a besoin de près 8 tonnes de riz blanc chaque année) ou seules, être prises totalement en charge et gratuitement. Encore un aspect qui n'est pas des plus simples. Néanmoins un travail passionnant de rencontre des personnes dont les réalités de vie dépassent parfois l’entendement. Après 38 années passées ici et confronté à des pauvretés de toutes sortes au cours de ma vie missionnaire, j’en touche d’autres par l’hôpital. Un encouragement à poursuivre inlassablement. C’est peut-être un peu surprenant de le dire ou l’écrire aujourd’hui, mais j’aime ce que je suis et ce que je fais, l’être et le faire intimement liés au service de l’autre qui souffre. La plupart d’entre vous se souviennent sûrement que le projet de l’Hôpital Sainte-Anne a commencé en 2007 et qu’il a fallu ces nombreuses années pour aboutir, non sans difficultés parfois, à ce dont nous sommes les témoins aujourd’hui. Ensemble, nous nous en réjouissons ! Je connais tout ce qu’il me reste à faire car si l’Hôpital Sainte-Anne fonctionne désormais, il faudra encore du temps pour à la fois terminer ce qui ne l’est pas encore.

Timothé, volontaire des MEP

C’est le constructeur qui parle, pour que le cahier des charges initial soit honoré et pour le directeur, que l’ensemble du personnel devienne une véritable famille heureuse de venir travailler. Le travail de soignant est une véritable vocation et celle de l’Hôpital Sainte-Anne est d’être au plus près des pauvres. Un nouveau défi ! Qu’est-ce qui est le plus facile ? Construire un hôpital malgré les difficultés rencontrées ou le faire fonctionner selon les objectifs que nous nous sommes fixés ? Je ne saurai répondre maintenant mais c’est, permettez-moi l’expression, ce à quoi je vais m’atteler désormais. Avant de terminer, une bonne nouvelle qui est l’arrivée de Timothé (sic), jeune volontaire des Missions Etrangères qui sera là une année pour m’aider dans ma tâche qui devenait de plus en plus lourde, trop lourde. Je ne me souviens plus de l’année où j’ai pu prendre quelques vraies vacances en France ! Cette année ! Peut-être !

Pour cette année 2024, je ne sais pas encore si des amis de l’Hôpital Sainte-Anne viendront nous donner un coup de main comme ce fut le cas en 2023 où nos amis de PHI Anjou et Isère (Pharmacie Humanitaire Internationale), venus à 2 reprises. Sont venus également, les amis de l’Alehsam de Lorraine avec un membre du Rotary Club La Fayette de Metz, médecin radiologue, de l’Atahsam de Touraine (un groupe d’étudiants en médecine viendra au mois de juillet) et ont effectué un travail considérable dans les différents services de l’hôpital avec notre personnel pour des formations, des mises en place de protocoles etc... Des moments sympathiques et forts qui me font redire : « Venez et vous verrez ! »

L’année est déjà bien commencée ! Qu’à cela ne tienne ! Il n’est jamais trop tard pour se dire et se souhaiter le meilleur. Alors oui, que cette année 2024 se poursuive belle et heureuse avec une santé telle que vous pouvez la souhaiter. Et pour reprendre cette parole biblique qui devient une tradition dans ma lettre annuelle :

Christ sur le site HSA offert par le cardinal Barbarin

 

Que le Seigneur te bénisse et te garde !

Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,

qu’il te prenne en grâce !

Que le Seigneur tourne vers toi son visage,

qu’il t’apporte la paix.

P. Jean-Yves   

Si vous avez l'occasion d'accéder par Internet à l'un de nos sites, il vous sera facile de voir le bon emploi de votre aide. Il y a l'association tourangelle, l'Atahsam : atahsam.over-blog.com, l'Alehsam de Lorraine : www.alehsam.com. Ces sites vous invitent d'ailleurs à vous abonner à la newsletter. À l'intention des amis qui souhaitent toujours nous aider, votre envoi se fait à : Procure Centrale des Missions Étrangères de Paris - 128, rue du Bac - 75341 Paris CEDEX 07 à l'ordre de : Séminaire des Missions Étrangères avec un petit mot " Hôpital Sainte-Anne de Mananjary - P. J-Y Lhomme". Vous recevrez de la rue du Bac l’accusé de réception de votre don puis un reçu fiscal en fin d’année. De mon côté, je vous adresserai par voie postale une carte de remerciements pour vous dire combien le fruit de votre générosité nous a été précieux et sans lequel rien n'aurait été possible.

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23 décembre 2023 6 23 /12 /décembre /2023 17:38

"Venez, vous verrez !"

aime à répéter le père Jean-Yves aux bénévoles impliqués dans la construction et maintenant dans le fonctionnement de l'hôpital Sainte-Anne

 

Durant l'année 2023 huit adhérents de l'ATAHSAM ont répondu à cet appel et se sont rendus à Mananjary pour donner un peu de leur temps sur le site de l'hôpital Sainte-Anne.

 

Tout d'abord, en mai, Christophe Bonnargent, plombier à Montlouis-sur-Loire, est allé pour la seconde fois à HSA. Cette fois pour y installer un système de filtration d'eau.

 

En juillet, Marie-Agnès et Eric Tavernier avec Michèle et Alain Ladet ont passé 15 jours à réaliser des tâches variées en fonction des compétences de chacun.

 

Enfin, en octobre, Geneviève et Jacques Ardon accompagnés de Manée Padellec ont passés 3 semaines à faire du tri et du rangement du matériel médical qui avait été envoyé par voie maritime les années précédentes.

 

Ces actions de rangement ont été réalisés en collaboration avec un petit groupe de l'association de Lorraine (ALEHSAM) qui se trouvaient à HSA au mois d'octobre :

Le docteur Pascal Petitmengin, Marie-Renée, son épouse, en sont à leur 17ème visite. Ils étaient accompagnés du père Gérard Cappennelli et du docteur Dominique Toussaint venu installer un échographe et former les médecins à son utilisation.

Assemblée d'un peu plus de 60 personnes le 20 décembre 2023

Assemblée d'un peu plus de 60 personnes le 20 décembre 2023

Pour cette soirée, nous avions beaucoup de choses à partager sur notre voyage à Madagascar. Nous avons dû nous restreindre à décrire notre expérience vécue à l'hôpital.

Cela correspondait bien à l'attente des bénévoles de l'ATAHSAM qui souhaitaient, avant tout, découvrir le fonctionnement de Sainte-Anne.

Première partie, la situation géographique de l'hôpital et son organisation

Il nous a semblé nécessaire de rappeler la situation de l'hôpital Sainte-Anne dans Madagascar et dans le district de Mananjary ainsi que les principaux acteurs qui ont œuvré et qui œuvrent encore à la construction.

Ensuite nous présentons le personnel qui fait fonctionner au jour le jour l'hôpital.

Alain, Ingénieur application en biologie, a passé du temps avec les deux préparatrices de laboratoire Rojo et Nirina. Il nous fait part de ses observations et de ses commentaires dans le document suivant.

Michèle et Marie-Agnès ont eu l’opportunité d'assister dans le bloc opératoir à une naissance par césarienne. Voici une petite vidéo et quelques photos.

Cette césarienne  a été effectuée par le Dr Rynah de l'hôpital public car le Dr Parfait, chirurgien de Sainte-Anne était en congé.

Voici une vidéo d'une quinzaine de minutes réalisée en octobre. On commence par l'arrivée du personnel qui vient de Mananjary dans une navette de l'hôpital pour terminer au service de repas du soir.

Seconde partie, des sujets techniques à résoudre et les travaux sur les 10 hectares du site HSA

Eric, mécanicien en aéronautique, a essayé de remettre en marche un des trois groupes électrogènes de l'hôpital. A ce jour le groupe est toujours en panne mais le diagnostic technique cerne maintenant l'élément défectueux. A suivre !

De son côté Christophe Bonnargent nous a présenté le système de filtration de l'eau qu'il a installé en mai 2023.

L'eau, pompée dans une nappe à 40 m sous terre, est stockée dans les citernes du château d'eau à 12 m de hauteur. Cette eau distribuée sur tout le site de l'hôpital par 4 départs avec une pression de 1,2 bars. Chaque départ dispose maintenant d'un système de filtration (UV et microfiltre) afin de délivrer une eau saine.

Alors que les bâtiments essentiels pour l'hôpital sont entrés en fonctionnement, les constructions ne sont pas terminées pour autant.

En ce moment, les ouvriers spécialisés (maçons, charpentiers) construisent une maison semi-dure (parpaing et bois) pour Donné qui habite toujours Nosy Varika et les murs de soutènement du futur potager. A noter qu'à ce jour il y a environ 800 mètres linéaires de murs pour tenir les terrains. Avec le potager le kilomètre sera dépassé !

Après ces travaux il est prévu de lancer la construction d'un pôle mère-enfant, une maternité et des services annexes.

Notons aussi les travaux agricoles avec les 3 hectares de rizières à exploiter pour pouvoir nourrir malades, accompagnants et personnel.

Il est important de rendre hommage au chef maçon Jean-Noël qui a dirigé toute la construction de l'hôpital avec un grand dévouement et une grande compétence. Aujourd'hui il gère tous les ouvriers qui interviennent sur le site de Sainte-Anne. C'est une aide précieuse pour le Père Jean-Yves.

Pour cette belle réalisation, il faut associer, Evelyne et Jacques Péré, les architectes qui n'ont malheureusement pas pu être des nôtres à cette soirée.

 

La vidéo suivante d'une douzaine de minutes nous illustre tout cela :

A l'issue des présentations nous avons partagé un pot d'amitié fort sympathique. Les conversations se sont poursuivies dans la soirée. Certains sont repartis en emportant des saveurs ou des souvenirs malgaches : vanille, poivre, artisanat...

Nous tenons à remercier le Père Jean-Yves qui aime accueillir les "vazahas"(*) dans sa grande maison bien confortable. En guise de conclusion, nous lui laissons nous redire :

                                       "Venez, vous verrez !"

 

(*) vazaha : terme malgache pour désigner les personnes blanches

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17 septembre 2023 7 17 /09 /septembre /2023 17:59

Message du Père Jean-Yves Lhomme du 14 septembre 2023

Le mardi 23 mai 2023 le Nonce Apostolique (ambassadeur du Vatican) à Madagascar inaugurait l'hôpital Sainte-Anne. Mgr José Alfredo, notre évêque de Mananjary, voulait profiter de la présence du Nonce Apostolique dans le diocèse pour procéder à cette inauguration. Nous venions d'apprendre que le ministère de la santé venait d'accorder son agrément pour son ouverture définitive.

Le personnel de l'hôpital public, après réhabilitation d'une partie des structures détruites par le cyclone Batsiraï le 5 février 2022, a quitté l'Hôpital Sainte-Anne le 14 février dernier. Il était arrivé dans nos murs le 9 février 2022. Cette présence d'une année, m'a permis de constater le fonctionnement de l'hôpital, ses avantages, voire ses faiblesses, mais surtout son mode de  fonctionnement dont le nôtre sera très différent de celui de la fonction publique. C'est chose faite depuis le 3 juillet dernier. L'ensemble du personnel encore incomplet est entré le 1er juin pour la mise en place des structures de fonctionnement. Bien sûr, cette nouvelle étape fera l'objet d'un nouveau reportage dans quelques temps.

Après toutes ces années, ensemble, par votre soutien de tous ordres, votre amitié, votre fidélité à nous soutenir, on peut dire "notre hôpital". Après maintenant, un peu plus de 2 mois de fonctionnement, la philosophie et la spiritualité du projet tel que nous les avions définies sont respectées. Pour ce faire, en collaboration avec l'équipe des médecins, je me transforme souvent en agent social pour que toute personne qui arrive à l'Hôpital soit prise en charge. J'aurai plaisir à reparler de tout cela !

Après la montée des couleurs et les hymnes nationaux de Madagascar et du Vatican, 4 drapeaux flottent. Le 1er est celui, bien sûr, de Madagascar, le second du Vatican de par la présence du Nonce Apostolique, le troisième celui de la France. Non pas parce que je suis français mais davantage pour moi, une manière d'honorer tous les amis de France et de La Réunion qui nous soutiennent depuis le début...c'est-à-dire en 2007, année du premier coup de pioche...

Et le troisième, l'oriflamme des Missions Etrangères de Paris dont je suis un membre et qui, surtout, nous soutiennent financièrement.

C'est le temps des discours...Il y en eu plusieurs comme nous pouvons le voir sur le petit film (voir la vidéo en fin d'article). 

Le mien, bien sûr, était en langue malgache.

 

 

 

Pour lire le discours traduit en français, cliquez sur le document suivant :

 

 

Plusieurs intervenants...Ici, c'est notre maire de Tsaravary, commune rurale à quelques kilomètres de Mananjary sur laquelle se trouve l'Hôpital Sainte-Anne, madame Evelyne qui inaugure plusieurs interventions. 

Tous les représentants des différents corps sont présents, sanitaires, civils, militaires. Le gouverneur de notre région était absent (en réunion avec tous les gouverneurs du pays à Tamatave) mais représenté par le secrétaire général de Région du Vatovavy. Même chose pour notre Ministre de la Santé représenté par notre Directeur Régional de la Santé basé à Mananjary et qui sera le dernier intervenant dans la série des discours. En rouge, sont également présents les "Ampanjaka" de Mananjary et de Tsaravary, littéralement "rois", qui sont les chefs coutumiers de la tribu des "Antambaoaka' (28 tribus à Madagascar).

Et comme le veut le protocole, c'est le Nonce Apostolique qui, dans un excellent français (il est polonais) clôtura cette étape de l'inauguration. Discours extraordinaire, sans notes, qui dit bien ce que doit être et sera l'Hôpital Sainte-Anne. Je fus agréablement surpris, alors que nous ne n'étions pas vu auparavant, par sa maîtrise de l'ensemble du projet où personne ne fut oublié. On peut entendre son intervention en intégralité dans le film (voir la vidéo à la fin de cet article).

La photo n'est pas très nette !

C'est la bénédiction... au pas de course de tout l'Hôpital par la Nonce. Pendant ce temps-là, les gens restés sur place profitent des chants des chorales des paroisses de Mananjary.

Aucun local n'a été oublié...

Pour l'anecdote, si je porte un masque c'est que, ne me sentant pas très bien la veille de l'inauguration et après avoir fait un test, j'avais le Covid. Une affaire de quelques jours. Tout est rentré dans l'ordre rapidement sans m'empêcher de faire tout ce que je devais.

Une photo souvenir...En partant de la droite, le père Laraison, c'est bien son nom...usuel avec un autre nom malgache. Il est le vicaire général du diocèse et est originaire de Nosy-Varika où j'ai vécu pendant 15 ans.

Mgr José Alfredo, évêque de Mananjary.

Pour les personnes qui ne me connaîtraient pas, l'auteur de ce reportage et serviteur de ce projet de l'Hôpital Sainte-Anne. Une autre anecdote pour les personnes et amis qui me connaissent... surtout en short, T-shirt et tongs (tenue de travailleur ici) et qui ont déjà vu cette photo, c'est presque une surprise de me voir en col romain et pantalon... Quand il le faut, on le fait... avec plaisir...

Le Nonce Apostolique à Madagascar, Mgr Thomasz Grysa.

Et l'évêque d'Ihosy, un diocèse sur les hautes Terres au sud de Fianarantsoa.

Une photo du personnel de l'Hôpital dans le jardin de l'évêché de Mananjary. 24 personnes sur la photo avec le directeur. Elles sont aujourd'hui 31.

L'arrêté ministériel qui autorise l'ouverture définitive de l'Hôpital Sainte-Anne.

Le cocktail dans le jardin de l'évêché à Mananjary et dans l'attente que toutes les personnes invitées arrivent de l'Hôpital à 5 km. Au premier plan, sur la droite, Danielle Labadie qui a fait le déplacement depuis le Lot et Garonne. Danielle est veuve de Serge qui avait passé de longs mois à l'Hôpital pour en faire l'électricité. Passionné d'ULM, Serge s'est malheureusement tué avec son planeur alors qu'il venait de décoller dans le Gers à Condom. Danielle est restée quelques jours parmi nous et comme lors d'un précédent voyage, a fait profiter la lingerie de l'Hôpital de ses compétences en couture.

Dans l'attente des agapes lorsque tout le monde sera là.

 

Vidéo de l'inauguration

Un petit film repris par un grand séminariste malgache du diocèse qui a utilisé des images de la radio catholique "Aina" et de TV Plus, une télévision privée qui émet sur l'ensemble du pays et qui a diffusé, en direct, dans tout Madagascar l'inauguration de l'Hôpital Sainte-Anne.

 

Pour lancer la vidéo, cliquez sur le lien suivant :

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8 avril 2023 6 08 /04 /avril /2023 18:17
Message du père Jean-Yves Lhomme du 8 avril 2023
Chers amis,
Vous trouverez, en pièce jointe, l'invitation pour l'inauguration officielle de l'Hôpital Sainte-Anne qui aura lieu le 23 mai 2023 sous la présidence du Nonce Apostolique (ambassadeur du Vatican à Madagascar). En effet, Mgr José Alfredo, notre évêque de Mananjary, souhaitait profiter de sa présence dans notre diocèse pour ce faire.
	Inauguration officielle de l'Hôpital Sainte-Anne de Mananjary le 23 mai 2023

Peut être, ne le savez-vous pas, si vous n'avez pas la possibilité d'aller sur le site de nos associations, que le dossier de demande d'agrément définitif a reçu un avis favorable de la commission ad hoc du Ministère de la Santé de Madagascar qui se réunit une fois ou deux l'an. Ce fut le cas ce mois de février dernier. L'étape suivante est son passage dans les services juridiques de l'Etat avec, ensuite, la validation de notre Ministre de la Santé et pour terminer à la Primature, les services du Premier Ministre, sa signature avec la parution au Journal Officiel de Madagascar. Il semblerait que nous pourrions en être à cette dernière étape. 

Par ma lettre annuelle, vous savez que nous avions reçu une autorisation provisoire d'ouverture du ministère afin de pouvoir accueillir l'Hôpital Public de Mananjary après qu'il fut détruit par le cyclone Batsiraï le 5 février 2022. Toujours par cette même lettre, vous avez pu lire que, grâce à la franche collaboration avec le médecin chef et chirurgien de l'Hôpital Public, le Docteur Rynah, un travail considérable a pu être fait. Nous vous le devons par votre soutien et votre générosité. L'Hôpital Sainte-Anne qui privilégie les plus pauvres sans aucune ressource a, je crois, rempli son office avant l'heure. C'est sa vocation voulue par notre évêque et la raison de sa création !

Nous sommes actuellement dans une période transitoire et d'attente active. L'Hôpital Public a quitté officiellement l'Hôpital Sainte-Anne le 14 février dernier. Seules quelques interventions pour diverses raisons sont encore faites chez nous. Nous profitons de ce temps pour à la fois continuer de réparer les dégâts des 3 cyclones de 2022 et 2023 et mettre en place tout ce qui sera nécessaire au bon fonctionnement de l'Hôpital dès les premiers jours de son ouverture définitive que j'espère dans les semaines à venir. Permettez-moi l'expression mais ce n'est pas une mince affaire ! Le service de radiologie et le laboratoire d'analyses continuent de fonctionner néanmoins pour l'Hôpital Public dont les travaux ne sont pas encore terminés.

Comme nous le verrons bientôt sur nos sites, nous terminons un bâtiment dit de stockage. A l'arrivée d'un container, nous n'avions plus de place avant la répartition et le rangement de tout ce que nous recevions. Ce sont les 3 salles de consultations externes qui en faisaient office. Il fallait agir vite...avant l'ouverture de Sainte-Anne. C'est fait ! Un prochain reportage photos légendées nous montrera le travail formidable de nos 3 amies de PHI Anjou (Pharmacie Humanitaire Internationale) revenues en France hier 5 avril et qui, pendant une douzaine de jours, ont mises en place dans une partie de ce nouveau lieu une réserve et un stockage des médicaments et des consommables de l'Hôpital, complément de la pharmacie centrale. Nous avons profité de leur présence pour engager la personne préposée à la pharmacie après le décès accidentel du garçon  prévu pour cela et qui travaillait déjà dans notre laboratoire d'analyses et appeler une société informatique de la capitale spécialisée dans la gestion informatique de pharmacies hospitalières, pour un système de contrôle plus pointu. J'aurai l'occasion d'en reparler car ce ne sera plus, comme à l'Hôpital Public, la famille du malade qui vient à la pharmacie acheter les médicaments nécessaires à son malade mais le personnel paramédical comme nous le faisons en France.

Tout est terminé alors ?
Pas tout à fait! Depuis l'origine du projet et à la demande du Ministère de la Santé, il nous reste à construire un pôle mère/enfant qui comprendra une maternité, un service de gynéco obstétrique et un service de pédiatrie. Ce pôle aura une vingtaine de lits. En attendant de l'avoir construit, comme ce fut le cas pour l'année écoulée avec l'Hôpital Public dans nos murs, les personnes dépendantes de ces services seront traitées dans les structures existantes.
J'espère vivement pouvoir le commencer dans les plus brefs délais et dès cette année. Au mois de septembre ? Il va me falloir, encore une fois, compter sur la Divine Providence car l'accueil de l'Hôpital Public et les dégâts causés par les cyclones ont coûtés assez chez cher au budget de l'Hôpital Sainte-Anne que je réservais pour le fonctionnement de l'Hôpital pendant au moins 2 années avant d'envisager une Fondation. Une Fondation qui nécessite au préalable un cahier des charges relativement précis. Si l'accueil de l'Hôpital public pendant une année me permet d'avoir déjà des éléments, ce n'est pas encore suffisant. Il me reste à faire confiance !
Voilà, chers amis, quelques brèves nouvelles de Madagascar en attendant cette date du 23 mai dont je ne manquerai pas de vous parler et de vous montrer les nombreuses photos qui seront prises car si je peux imaginer votre désir d'être parmi nous, ce qui serait merveilleux tant nous portons ensemble ce beau projet depuis tant d'années,  Madagascar est loin ! Qu'à cela ne tienne, si l'opportunité se présente, n'hésitez pas à venir. Votre venue à tout moment sera une fête !
Pour terminer, je voudrais qu'éventuellement vous m'excusiez. Vous verrez dans le carton d'invitation, que nous avons, avec Mgr Alfredo, souhaité que l'invitation émane de tous les amis qui nous soutiennent. Je me suis rendu compte que j'avais, la date approchant et dans la précipitation, peut-être fait des oublis.  Vous êtes bien présents dans les faits et dans mon coeur !
Belle fête de Pâques à tous !
P. Jean-Yves
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24 février 2023 5 24 /02 /février /2023 17:24

Message du père Jean-Yves, le 24 février 2023

Le cyclone Freddy a l'approche de Madagascar. Nous l'attendions depuis plus d'une semaine. Lorsqu'il est passé au nord-est de La Réunion, il était qualifié de monstre et de type très très intense avec relativement peu de pluie par les services météorologiques de l'île (seulement 33 mm alors que c'est plutôt 400 mm en 2 jours).

Sa vitesse oscillait entre 30 et 36 km/h. C'est rapide alors qu'en moyenne c'est de l'ordre de 10-15 km/h. Les vents au plus près de l'œil étaient de 300 km/h. A cette importante vitesse de déplacement, La Réunion précisait qu'il ne changerait plus guère de trajectoire. Nous savions donc qu'il venait encore une fois sur nous plein sud-ouest mais que, vu sa dimension et sa vitesse de déplacement, nous n'en aurions que pour quelques heures -(+ ou -) une dizaine d'heures). Nous nous attendions néanmoins au pire. Pourtant ce cyclone n'avait pas une surface très importante puisqu'il ne faisait que 200 km de diamètre. Entre La Réunion et Madagascar (80 km), il fut requalifié d'intense et près de chez nous de cyclone tropical. Tout de même un de trop après le passage de Batsiraï le 5 février 2022. Justement fort de l'expérience vécue l'année dernière, nous nous y sommes préparés comme on peut le voir sur quelques photos.

En définitive, rien de grave à l'hôpital Sainte-Anne. De l'eau néanmoins dans certaines pièces due aux claustras avec moustiquaire. Un point faible dont il faudra envisager une solution pour l'avenir. Je sais déjà que ça sera onéreux...surement plus que les auvents. Nous avons, néanmoins, encore des jours de travail pour nettoyer voire réparer un certain nombre de choses qui n'entrave en rien le bon fonctionnement de l'Hôpital Sainte-Anne. Des plafonds sont tombés moins nombreux que la fois précédente. Dieu soit loué pas ceux des blocs! Cela est sûrement du à la poussée du vent par les claustras avec moustiquaire.
Par contre sur le site végétal, c'est une catastrophe. Encore un cyclone et il n'y a plus d'arbres. Ils sont nombreux à être couchés. Ceux que nous avions redressés en 2022 ne supporteront pas  de l'être de nouveau. Qu'à cela ne tienne, on va faire une pépinière et replanter.
A la question que l'on me pose : Moins fort ou plus fort que Batsiraï Freddy. A vrai dire je n'en sais rien. Comme il était moins important de par ses dimensions et sa vitesse de déplacement, il est passé plus vite. A un moment de la nuit vers 22 heures, nous avons tout de même cru que tout allait partir. Enfin, c'est passé! C'est fatigant et l'on est quelque part désappointé pendant quelque temps...Pardonnez-moi de partager ces détails avec vous! Cela fait quelque part du bien!
 
Notre Hôpital Sainte-Anne résiste bien (*)... Nous améliorerons encore ses points faibles ! 
 
(*) Cette fois-ci, toute l'installation électrique a bien tenu !

 

 

Avant que les routes ne soient éventuellement coupées, nous avons fait rentrer du gaz pour la cuisine de l'hôpital.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi que du gasoil...

 

 

 

 

...pour les groupes électrogènes et les véhicules de l'hôpital

 

 

 

Le systeme ancestral de planter des bois dans la terre et attaché au faît est efficace. Les cases de l'hôpital n'ont guère bougé.

 

 

 

 

 

Sauf un hangar sans murs de rangement de matériels

 

 

Les ouvriers de l'hôpital ne ménagent pas leur peine pour le sécuriser, ...

 

 

.... à poser des sacs de sable sur les toits - 400 - mais il n'y en a pas assez.

 

 

 

Il y a heureusement, des plaques de granit destinées, un jour, à paver les routes de l'hôpital

 

 

Ça a été efficace

 

Après le cyclone Batsiraï, et tous les plafonds tombés et des dégâts des eaux, nous avons investi dans la fabrication d'auvents sur mesure, 60 pour une somme d'un peu plus de 10 000 euros. Aucun n'a bougé.

 

 

nous avons également protégé les claustras de chaque pièce par du plastique coincé dans les cadres avec moustiquaire.

 

 

 

Car la pluie avec toujours l'effet Karcher franchit la varangue, malgré son toit en pente, et arrive à pénétrer.

 

Malheureusement, ça n'a que moyennement fonctionné.

 

 

 

 

 

Nous avons terminé par les mâts des drapeaux qui avaient été complètement tordus en 2022 malgré le béton à l'intérieur. On avait réussi à les redresser.

 

 

 

390 réfugiés, surtout des femmes et des enfants, dans le bâtiment de stockage que nous terminions.

 

 

Un des 2 kiosques avait été détruit l'an passé. Le second avait résisté. On le protège. Il a tenu.

 

 

Quelques plafonds sont tombés...

 

 

... et sont remis en l'état.

 

La houle cyclonique a fait avancer la mer dans la ville sur plusieurs dizaines de mètres.

 

 

Une école publique de la ville "cyclonée" en 2022 dont la rénovation s'était terminée ces derniers jours, "cyclonée" de nouveau. Tôles trop minces...

 

 

L'hôpital public de nouveau touché. Ici une ancienne partie qui ne l'avait pas été en 2022.

 

 

 

Par contre, cette partie nouvellement refaite n'a pas résisté.

 

Les plafonds sont tombés.

 

 

 

Avec des malades.

 

 

Le Dr Rynah, médecin chef et chirurgien de l'hôpital public se recoud la jambe, bléssé par une tôle.

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8 février 2023 3 08 /02 /février /2023 18:58

Avec sa lettre annuelle, publiée le 25 janvier 2023 sur ce blog, le Père Jean-Yves nous avait joint des photos avec ses commentaires.

Nous vous invitons à découvrir ce reportage :

L’ensemble du site de l’Hôpital Sainte-Anne après le cyclone Batsiraï

Alors que la ville de Mananjary a été détruite à 90%, les toits de l’ensemble de l’Hôpital Sainte-Anne ont résisté sauf sur 2 pavillons où une tôle très épaisse (60/100) a été déchirée. Lorsqu’une tôle part, le vent s’engouffre et c’est à ce moment-là que le toit ou une partie est emporté.

 

 

 

Le matin du cyclone qui commence à s’éloigner. Spectacle de désolation ! On apprendra plus tard qu’il y eut des pointes à 240 km/h sans compter les pluies diluviennes.

Reportage photos accompagnant la lettre annuelle du Père Jean-Yves

 

Des cases où habitaient des ouvriers ont été complètement détruites. Même situation dans les villages avoisinants et à Mananjary ville.

 

 

 

 

Des gros arbres qui ont résisté à d’autres cyclones n’ont pas résisté à celui-ci. D’ailleurs, en 36 ans de présence à Madagascar, c’est le premier que je vois d’une telle intensité.

 

Reportage photos accompagnant la lettre annuelle du Père Jean-Yves

Le fleuve Mananjary a débordé et comme à chaque fois est venu envahir les bas du site de l’Hôpital et ses rizières. En général, il se retire au bout de quelques heures voire une journée après le passage du cyclone.

Les rectangles noires (60) sont du plastique noir agricole très épais. Nous les avons posés en une semaine entre les cyclones Batsiraï et Emnati (15 jours d’intervalle) pour empêcher la pluie de rentrer par les claustras d’aération entre les plafonds et le toit mais le mal est déjà fait car un grand nombre de plafonds sont déjà tombés avec Batsiraï.

 

 

 

 

Pratiquement tous les pavillons ont été touchés. Beaucoup de lames de PVC ont été irrécupérables car tordues ou cassées.

Les 2 blocs opératoires ont également soufferts puisque l’eau est entrée par les claustras d’aération. Lors des cyclones, la pluie ne tombe plus verticalement mais horizontalement.

La force du vent est telle qu’il y a un effet Karcher puissant. Les plafonds des blocs opératoires en placoplâtre sont tombés sous le poids de la laine de verre gorgés d’eau. On opère malgré tout quelques jours après le cyclone sans mettre en marche la machine d’aseptisation des lieux.

L’hôpital public a complètement été détruit par le cyclone (5 février). A la demande du Président de la République, l’Hôpital Sainte-Anne a volontiers accepté d’accueillir (9 février) les malades de ce dernier.

 

 

 

 

Une première césarienne, une petite fille qui se prénomme avec son nom malgache Anne-Marie. Il y en a eu plus de 160 depuis…

Au mois d’octobre 2021, nous recevions une table d’opération que nous avions achetée en Allemagne. J’avais demandé, à l’époque, au Dr Rynah, à droite de la photo, médecin chef et chirurgien de l’hôpital public et à Douglas son infirmier anesthésiste, de nous aider à la monter. Au centre, je suis avec Jolin notre agent de maintenance. Cette table fonctionne tous les jours depuis le 9 février.

Entre les cyclones Batsiraï et Emnati, le Ministre de la Santé de Madagascar, le professeur Zely Arivelo Randriamanantany, est venu à l’Hôpital Sainte-Anne visiter les malades et nous remercier de notre collaboration en ces moments difficiles.

Selon la tradition, il y a photo ! Au centre, notre ministre et à sa gauche, le Dr Randianarison Maurice Lucien, notre ancien médecin inspecteur et gouverneur, depuis le mois d’octobre 2021, de la nouvelle région de Mananjary.

 

 

Pendant les 2 cyclones, l’hôpital Sainte-Anne dans la maison dite des coopérants couverte mais pas aménagée à l’intérieur a accueilli plus de 100 sinistrés. Grâce à la générosité de tous, nous avons pu reconstruire de nombreuses cases sous la direction de Mme Yveline, maire de la commune rurale de Tsaravary sur laquelle se trouve l’Hôpital Sainte-Anne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remplacement et mise en place des 60 batteries arrivées de France

 

Deux jours après le cyclone Batsiraï lorsque le soleil est revenu, les 60 batteries se sont mises à bouillir. Impossible de les toucher. Elles ont mis une semaine à revenir à une température normale. La catastrophe a été évitée de justesse après avoir opéré la mesure d’urgence. La panne venait des régulateurs HS qui ont pris l’eau pendant le cyclone et qui ne pouvaient donc plus remplir leur office et couper la charge.

Rapidement l’entreprise de la capitale Energie/Technologie de la capitale est venue sur place pour que l’Hôpital puisse avoir de la lumière. L’installation solaire a été remise en route avec un régulateur sur 4 qui n’avait pas été touché par les eaux. En attendant le remplacement des batteries, il fallut souvent utiliser un groupe électrogène dans la soirée pour que les batteries puissent fournir l’éclairage minimum nécessaire de l’hôpital pendant la nuit.

Plusieurs batteries sont fendues et de nombreux supports de cosse sont sortis des batteries au moment du bouillonnement.

 

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25 janvier 2023 3 25 /01 /janvier /2023 11:06

 

Père Jean-Yves Lhomme

 

 

 

 

Mananjary, le 16 janvier 2023

Chers amis,

Covid, toujours d’actualité

Je commençais ma lettre du 1er janvier 2022 en écrivant qu’une année difficile pour l’ensemble du monde venait de se terminer. Et pour Madagascar, ce que je connais le mieux après avoir, le 24 août 2022, débuté ma 37e année de présence. Je commence celle-ci de la même manière car, après la pandémie du Covid des années 2020 et 2021, nous n’en avons toujours pas terminé malgré la vaccination qui, nous le savons, après les gestes barrières toujours d’actualité, reste encore le moyen le plus

efficace de se protéger. Il semblerait que les hôpitaux de la capitale sont pleins avec à la fois le Covid et, je crois, une grippe saisonnière relativement agressive ainsi que la rupture de stock de certains médicaments nécessaires pour ces infections. Ici, à Mananjary, on ne parle que de quelques cas dans la mesure où les moyens de dépistage ne font pas partie des préoccupations de l’ensemble de la population.

Vente de masques Covid en 2021

On voit très peu de personnes se protéger par le port du masque qui est obligatoire à l’Hôpital Sainte-Anne. Il en est proposé chez nous pour l’équivalent de 0,05 d’euro pour ceux qui n’ont pas le masque traditionnel en tissu…et bien sûr, la gratuité pour les plus pauvres qui sont, pour beaucoup d’infections, les premiers touchés. Je remarque d’ailleurs que ce sont eux souvent qui ont ce masque en tissu qu’ils lavent…et relavent !

 

Ne pas se décourager

Les maladies infectieuses, une géopolitique mondiale vacillante, une terrible guerre en Europe, un changement climatique qui nous touche également, une inflation mondiale dont Madagascar n’est pas épargné avec déjà un niveau de vie qui est des plus bas de toutes les nations, font que la situation de paupérisation s’accentue d’une manière exponentielle qui ne laisse pas présager des changements bénéfiques dans un proche avenir pour le pays et surtout les plus pauvres. Quid de tout cela ? Comment le dire simplement ? Fidélité et continuité dans la vocation qui est la mienne et pour ce qu’il m’a été demandé de faire par mon évêque avec le même intérêt voilà des années déjà, lorsque nous commencions à défricher et à viabiliser le site du futur Hôpital Sainte-Anne.

HSA vu du ciel fin février 2022 après le cyclone BatsiraÏ

Que de chemin parcouru ! Il faut que je me méfie un peu de moi-même et que je m’efforce de voir tout ce qui a été fait et non pas ce qui reste à faire surtout après le très méchant cyclone, Batsiraï, que nous avons essuyé le 5 février 2022. Il pourrait, sinon, y avoir de quoi se décourager ! Et comme tout le monde, cela m’arrive ! Je rends grâce à Dieu néanmoins, car cela ne dure pas bien longtemps tant, comme je l’ai déjà écrit, il faut gérer l’urgence des urgences.  

5 février 2022, passage du cyclone Batsiraï

Ce fut, bien sûr le cas, au petit matin du 6 février 2022 alors que le jour se levait après une nuit sans dormir et que le plus dur était passé même si les restes du cyclone terminaient son œuvre dévastatrice. Ces 24 heures (il était relativement étendu) ont été anormalement longues et angoissantes avec cette impression que tout était terminé. Il faut des jours et des jours pour se remettre. De la varangue du directeur avant d’aller à l’hôpital, le premier choc faisait que je le voyais.

Après le cyclone BatsiraÏ

Ces dernières années, un rideau d’arbres fruitiers en cachait la vue. Les jours suivants, nous avons d’ailleurs tenté d’en sauver un certain nombre qui étaient couchés en les redressant et en consolidant leur base. Le résultat est mitigé même si certains ont repris de la vigueur dans les mois suivants. Il me faut refaire une pépinière et replanter. Plus que les autres fois, j’ai été frappé par le fait que la nature semble avoir voulu se venger de ce qui tentait de la détruire. Quelques jours après le passage de Batsiraï, on voyait des bourgeons et de nouvelles feuilles voire des fleurs pour certains arbres, éclorent. Un émerveillement… dans le malheur ! Peu ou pas de litchis en ce mois de novembre 2022. Cependant, cette année, nous avons beaucoup de mangues (en tout cas à Sainte-Anne) sur des arbres encore mutilés. Un arbre aux solides et profondes racines difficilement déracinable. Sûrement pas partout car sur le marché de Mananjary, une mangue coûte 1/3 d’euro, ce qui est énorme. Les prix des fruits et légumes se sont envolés et restent trop élevés pour une population qui, en général, n’a que de petits moyens. Un autre paradoxe, le fleuve Mananjary qui est monté de plusieurs mètres, comme à chaque fois, est venu recouvrir les rizières alors que nous venions de repiquer le riz. L’eau s’étant relativement vite retirée (il ne faut pas que cela dépasse 24 heures), le riz a vite repris de la vigueur et nous avons pu faire une moisson plutôt satisfaisante.

Même avec de gros dégâts, Sainte-Anne est moins touché que de nombreux bâtiments de Mananjary

Le plus dur restait à faire…monter à l’Hôpital en s’aidant à la tronçonneuse pour passer en voiture. Malgré les ravages aux alentours, il semblait avoir bien résisté à part deux tôles qui avaient commencé à être détachées. Cela commence toujours ainsi, une tôle part, le vent s’engouffre et le tout s’envole comme à Mananjary ville où 90% des toits sont partis et dont l’Hôpital Public est complètement ravagé.

Tôles arrachées sur un pavillon

Ma première réaction fut de rendre grâce à Dieu ! Mais quelle désolation en entrant dans tous les bâtiments où l’eau avait pénétré par les claustras d’aération entre les toits en tôle et les plafonds. Des pointes de vent à 240 km/h et une pluie qui ne tombe plus verticalement mais horizontalement avec un effet Karcher ont fait leur œuvre. Les plafonds de pratiquement tous les pavillons ont été touchés et surtout les plafonds des blocs et des salles de réveil en placoplâtre qui sont tombés sous le poids de la laine de verre gorgée d’eau. Quelle désolation alors qu’en apparence l’Hôpital semblait ne pas avoir trop souffert. Mais nous savions néanmoins que c’était pire ailleurs. Toutes les équipes se sont mises au travail pour rendre l’Hôpital accessible car dès le lendemain, il nous était demandé au niveau de la Présidence si nous acceptions alors que l’Hôpital Sainte-Anne reçoive les malades de l’Hôpital public, alors même qu’il n’était pas encore ouvert et que nous constituions le dossier de demande d’ouverture définitive !

L’hôpital Sainte-Anne a été réquisitionné pour prendre en charge les malades de l’hôpital public, hors d’usage

Ce qui fut fait dès le 9 février, avec les premières interventions chirurgicales le 11… sans plafonds remis en état en moins d’un mois (les travaux de réfection se poursuivent encore). Il en est ainsi jusqu’à ce jour et jusqu’à la fin de ce mois de janvier sans doute. Le travail accompli est considérable.

Opération dans un bloc opératoir de Sainte-Anne

Du 9 février au 20 novembre, nous avons accueilli en médecine, chirurgie, pédiatrie, maternité 1 555 malades : en médecine, 308 femmes et 247 hommes, 200 enfants en pédiatrie, 369 femmes en maternité et en chirurgie 431 autres personnes dont 179 césariennes et 250 autres interventions chirurgicales parfois très lourdes. Depuis le 24 avril, il ne reste plus que le service de chirurgie de l’Hôpital Public à Sainte-Anne où se succèdent tous les jours les interventions (5 en ce 16 janvier). S’il y eut une belle et franche collaboration entre ces deux entités, publique et privée, elle continue d’être souhaitée par tous et de fait, se fera, car nous avons besoin des uns et des autres par les services que les uns et les autres peuvent offrir. C’est vrai, par ailleurs, qu’il nous a fallu financièrement investir pour que tout se passe pour le mieux, prise en charge du transport et des repas du personnel du public (ils font des services de 24 heures d’affilée), mise à disposition de nos stocks pour les interventions si besoin et d’autres services qui ont facilité la tâche de tous. L’Hôpital public est à 9 km.

 

Sainte-Anne, un hôpital d’abord destiné aux plus pauvres

Vous le savez, selon la volonté de notre évêque, Mgr José Alfredo, l’Hôpital Sainte-Anne est d’abord destiné aux plus pauvres, ceux qui n’ont vraiment rien. Ils sont de plus en plus nombreux.

Docteur Rynah

C’est à la fois la philosophie et la spiritualité de l’Hôpital Sainte-Anne, un projet pour lequel il existe désormais. Je me réjouis que pendant cette période transitoire il en fût ainsi grâce à un dialogue quotidien avec le médecin chef et chirurgien de l’Hôpital Public, le Dr Rynah et moi-même et bien sûr, votre soutien financier immédiat. Je crois pouvoir dire qu’aucun pauvre n’a pas été pris en charge. Combien nous vous devons ! Je suis parfois « ahuri » mais tellement heureux de ce dont je suis témoin. Le Dr Rynah prend souvent des photos de ce qui sort, si je peux le dire ainsi, de l’ordinaire. Il y a un avant et un après. Je crois qu’il va me donner des clichés pour que je puisse témoigner. C’est une manière, pour lui, de nous dire merci que d’accepter que j’en fasse pour nous tous, comme d’habitude, un reportage photos légendées respectueux que vous verrez sur nos sites.

Un mal pour un bien ! Sainte-Anne fonctionne plus tôt que prévu.

Dans le fond, et c’est souvent ainsi, de ce malheur qui s’est abattu sur nous le 5 février 2022, il en est sorti un bien : le fait que l’Hôpital Sainte-Anne fonctionne plus tôt que prévu. Je connais maintenant avec le passage d’un violent cyclone et le fonctionnement de l’Hôpital Sainte-Anne, ses faiblesses auxquelles nous remédierons et ses avantages.

Nouveaux auvents sur les bâtiments d'HSA

Conjointement aux différents travaux de remise en état (les 60 batteries de 75 kg qui ont failli exploser sont remplacées et les 60 auvents fabriqués sur mesure dans la capitale pour que l’eau ne puisse plus rentrer lors des cyclones sont posés, le reste moins urgent se fera dans le temps), nous terminons la construction d’un bâtiment de stockage dont nous verrons le reportage bientôt sur nos sites. La maison dite des coopérants a complètement été achevée également cette année 2022 La construction du pôle mère/enfant souhaité par le ministère de la Santé devait débuter en 2022. Les dépenses ont été lourdes cette dernière année. Néanmoins, j’espère pouvoir lancer sa construction cette année 2023 et comme d’habitude, là aussi, faire confiance à la Divine Providence. Et en avoir terminé avec les infrastructures nécessaires à l’utilisation optimale de l’Hôpital. C’est trop lourd financièrement de mener de front des frais de constructions et les dépenses inhérentes au fonctionnement de l’Hôpital qui sont à notre charge, un Hôpital pour les pauvres dont les rentrées financières sont limitées.

Sainte-Anne au cœur de l’accueil des sinistrés du cyclone et de la reconstruction des cases

Pendant les deux cyclones à 15 jours d’intervalle et pendant 3 semaines au moins, nous avons accueilli plus de 100 sinistrés au sein de l’Hôpital. Grâce à votre rapide générosité et selon votre désir également, nous avons reconstruit plusieurs dizaines de cases.

Mme Yveline présentant une case reconstruite

Nous l’avons fait avec Madame Yveline, le maire de la commune de Tsaravary, sur laquelle se trouve l’Hôpital Sainte-Anne. C’est une opération qui a plutôt bien fonctionné avec, néanmoins, quelques difficultés au départ. Les cases en matériaux locaux sauf les poteaux et différents bois de la charpente en eucalyptus, sont faites avec le ravenala (arbre du voyageur emblème de Madagascar) palmier en éventail dont le tronc, les feuilles, les tiges des feuilles sont utilisées. Ils ont également souffert. Ce que l’on trouvait était rare et anormalement cher ou de qualité douteuse. Il a fallu « jouer » avec le temps et départager les plus nécessiteux et ceux qui pouvaient se débrouiller sans notre aide. Sur cette même commune d’autres associations amies sont intervenues. Votre générosité nous permet aujourd’hui encore de continuer l’opération et de toucher sans aucun doute les plus pauvres. De nombreux bailleurs et organisations internationaux sont intervenus dans la ville de Mananjary et la région. La ville et la région se reconstruisent avec ici et là des signes qui montreront encore longtemps la violence du phénomène.

Vivre avec les perturbations du climat

Nous sommes, comme chaque année, rentrés du 1er novembre dernier au 31 mai prochain, dans la période dite cyclonique. Nous en avons l’habitude ! Ce n’est pas le ciel que nous scrutons mais Internet. Nous sommes déjà à la lettre D. Que nous réservent les prochains mois ? En attendant, nous poursuivons confiant tout de même nos tâches avec l’espoir qu’une vraie saison des pluies vienne sur la région de Mananjary pour que les gens puissent enfin repiquer le riz dans les rizières qui sont encore sèches. Le riz est la vie du peuple malgache. Toute la culture en est imprégnée. Il va sûrement falloir penser l’avenir autrement avec un changement climatique dont nous ressentons déjà fortement les effets ici aussi. Mais avec quels moyens ? C’est une autre et grave question dont l’Église à laquelle j’appartiens prend ici toute la mesure !

Bonne année et bonne santé !

Ravenala ou arbre du voyageur

De tout cœur, je vous souhaite une belle et bonne année et surtout une bonne santé. On découvre davantage ce bien précieux en prenant de l’âge. Comme l’an passé, permettez au missionnaire que je suis de partager encore avec vous cette même prière biblique qu’on lit à chaque Nouvel An, elle est trop belle !

C’est ce que je vous souhaite ainsi qu’à tous les vôtres :

« Que le Seigneur te bénisse et te garde !

Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage, qu’il te prenne en grâce !

Que le Seigneur tourne vers toi son visage, qu’il t’apporte la paix ! »

 

P. Jean-Yves

Prochain article : reportage photographique sur l'après cyclone commenté par Père Jean-Yves.

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19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 18:55

En octobre 2022, le docteur Pascal Petitmengin et son épouse, Marie-Renée de l'ALEHSAM (en Lorraine) ont séjourné une nouvelle fois à l'hôpital Sainte-Anne pour apporter leur aide au père Jean-Yves.

 

Marie-Renée nous a fait parvenir cinq reportages vidéos qui nous informent sur des aspects de la vie malgache et sur de nouvelles installations de l'hôpital Sainte-Anne.

 

Nous souhaitons les partager avec tous les amis de l'ATAHSAM.

Cela donne du sens à nos actions ! Grand merci Marie-Renée !

Premier reportage : traversée de la ville de Ranomafana (8 octobre 2022)

Pour se rendre à Mananjary à partir de la capitale Antananarivo (Tana) il faut parcourir environ 560 km.

La route traverse les hauts plateaux et bifurque vers l'océan indien en traversant le parc national de Ranomafana qui fait partie des trois parcs nationaux les plus visités de Madagascar,

 

 

 

 

 

 

 

Traversée de Ranomafana sur la route entre Fianarantsoa et Mananjary.

Deuxième reportage : traversée d'un marché (8 octobre 2022)

Troisième reportage : exploitation des rizières sur le site d'HSA (14 octobre 2022)

L'hôpital Sainte-Anne exploite environ 4 hectares de rizières. Le riz constitue l'alimentation de base du personnel et des malades présents sur le site d'HSA.

Quatrième reportage : Vues de l'hôpital Sainte-Anne depuis la lingerie (18 octobre 2022)

HSA vu du ciel en 2021

HSA vu du ciel en 2021

Cinquième reportage : Visite de la salle d'ophtalmologie (21 octobre 2022)

Pour compléter votre connaissance sur l'hôpital Sainte-Anne nous vous recommandons de visualiser les vidéos réalisées au mois de juin par Marie-Renée.

Ces vidéos sont visibles à partir du blog de l'ALEHSAM : http://www.alehsam.com/

 

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8 avril 2022 5 08 /04 /avril /2022 20:58

Suite aux deux reportages précédents présentant l'hôpital Sainte-Anne (HSA) et l'hôpital public de Mananjary, frère Renaud, ami du père Jean-Yves, et Angèle, opératrice radio, nous font découvrir les cuisines de Sainte-Anne.

Ces cuisines tournent à plein depuis que HSA accueille des malades et leurs familles suite aux cyclones Batsiraï et Emnati.

Merci de "cliquer" sur le lien ci-après. Bonne vidéo !

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22 mars 2022 2 22 /03 /mars /2022 18:35

Frère Renaud, un ami du père Jean-Yves, est à Mananjary pour quelques semaines.

Il nous a envoyé quelques vidéos que nous avons montées pour en faire un petit film.

En cliquant sur le lien ci-après, vous pourrez découvrir les différents services de l'hôpital qui fonctionne depuis fin février 2022 avec du personnel HSA et du personnel de l'hôpital public de Mananjary, en partie détruit par le cyclone Batsiraï.

Bonne vidéo !

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Présentation

  • : Association Tourangelle d'Aide à l'Hôpital Ste-Anne à Madagascar
  • : Objectifs principaux de ce blog : - Présenter le chantier de construction de l'hôpital Ste Anne à Mananjary et son évolution. - Faire part des activités, passées et futures de l'association tourangelle pour récupérer des fonds qui seront envoyés à Mananjary. - En lien avec les autres associations (ALEHSAM, AREHSAM), créer une chaine d'amitié et de solidarité pour supporter ce beau projet.
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